Retour vers Senlis, Terre de projets

L'ecoQuartier de la gare - Phase 2

La seconde phase d’aménagement est lancée

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© Reichen et Robert et associés pour Demathieu-Bard Immobilier

Une carte pour mieux comprendre

Le périmètre de l’écoquartier

16 hectares de terrains utilisés pour des activités économiques, proches du cœur de ville : c’est le périmètre initial du projet global d’ÉcoQuartier, véritable charnière entre le centre ancien, la zone d’activités économiques et le quartier de Bon Secours.

La première tranche des Jardins Brunehaut a été édifiée sur les réserves foncières qui appartenaient à la Ville. En revanche, la seconde tranche, qui a été lancée mi 2022, sera aménagée sur différents terrains occupés par des entreprises, nécessitant le recours à une procédure de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) constituée dès 2014. Pour mener le projet à son terme, la Ville a fait le choix d’accompagner le départ progressif et volontaire des entreprises. Le déménagement de la coopérative agricole Valfrance sur l’ancien site d’Office dépôt a créé les conditions favorables au déclenchement de cette seconde phase de l’ÉcoQuartier.

2020 - Les jardins Brunehaut, première tranche de l’ÉcoQuartier

Ce premier programme de 114 logements a lancé la politique de logement engagée par la municipalité dès 2011 et dont l’ÉcoQuartier constitue véritablement le fer de lance.

Un habitat d’architecture contemporaine qui fait harmonieusement miroir au cœur historique de la ville, l’implantation du pôle petite enfance, le recours aux circulations douces entre les îlots de logements, la création de jardins partagés et d’une salle commune : le quartier a trouvé ses marques et imposé un style résidentiel en phase avec les enjeux écologiques et sociaux contemporain. Une opération couronnée de succès : tous les logements ont rapidement trouvé preneur, offrant un cadre de vie de grande qualité aux locataires comme aux propriétaires.

PLAN ÉCOQUARTIER - 02

A : Seconde tranche - phase 1

126 logements seront construits sur cette parcelle où les travaux de démolition sont en cours. Cet îlot d’habitat le long de la voie verte comprenant uniquement des logements en accession à la propriété s’organisera autour d’un vaste parvis végétalisé, face aux silos et directement connecté à la voie verte. Des commerces de proximité et des locaux destinés à des activités tertiaires ou libérales seront implantés en rez-de-chaussée des immeubles, le long de l’avenue Clemenceau.
> Livraison du programme fin 2024

B : Seconde tranche phase 2

Ces programmes, dont le permis de construire a été accordé, permettront la construction de 417 logements constitués d’un mix de logements sociaux et de logements en accession, dont une Résidence Seniors Services de 133 logements.

Cette seconde tranche s’inscrit dans l’esprit de l’opération des Jardins Brunehaut, avec des clôtures végétalisées et en bois, des toitures mixant la tuile et l’ardoise ainsi que l’utilisation de briques en façade. D’autres choix de conception viennent répondre aux engagements fixés par l’ambition des ÉcoQuartiers : il s’agit par exemple de l’implantation des points d’apport volontaire pour la gestion des déchets, la gestion des eaux pluviales à travers les noues et bassins, ou encore les cheminements piétons et pistes cyclables qui irrigueront le quartier.
> Livraison du programme 2025>2027

C : Les terrains actuels de l’entreprise Raboni

Ces parcelles, d’une surface totale d’environ 1,5 hectare, sont intégrées au périmètre de la Zone d’Aménagement Concerté. La municipalité conserve le principe fixé dès la création de la ZAC en 2014 : laisser à l’entreprise le temps nécessaire à sa relocalisation.

D : Les anciens silos de la coopérative agricole

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Véritable forteresse de béton armé, ces silos sont aujourd’hui, considérés comme des marqueurs du patrimoine industriel du XXe siècle et resteront totalement intégrés au futur ÉcoQuartier avec, dans un premier temps, la réhabilitation du pied de silo en commerce ou en bureaux.

E : Espaces à vocation économique

Les parcelles situées le plus au nord-est de l’avenue Georges Clemenceau, au-delà de l’emprise Valfrance, d’une superficie d’environ 4 hectares, initialement intégrées au périmètre de la ZAC conserveront finalement un usage d’activités économiques. La décision vient d’être prise par la Ville en concertation avec les entreprises implantées sur ce secteur, leur déménagement s’étant avéré économiquement et techniquement complexe. La modification du périmètre initial de la ZAC fait actuellement l’objet d’une procédure spécifique, réglementairement soumise à concertation et enquête publique.

F : Pôle de services publics

Ces terrains (ancienne localisation de la Direction Départementale des Territoires) situés le long de la voie verte conservent une fonction intermédiaire permettant de fixer des activités d’intérêt public dans l’ensemble du nouveau quartier. Ainsi les nouveaux locaux du peloton de gendarmerie en charge de la surveillance de l’autoroute A1 viennent d’y être implantés.

G : Réserve foncière pour infrastructures publiques

Cette parcelle, située au nord de la future résidence senior, est réservée pour l’implantation d’équipements ou d’aménagements publics qui seront décidés et pris en charge ultérieurement par la Ville. Il s’agit d’une réserve foncière intéressante pour un projet d’intérêt général, public ou privé.

H / I : parcelles en devenir

Ces deux parcelles, au sein du périmètre de la ZAC, sont destinées à être reconverties à terme.

Sur la parcelle H, un promoteur travaille actuellement avec le propriétaire pour le développement d’un projet d’environ 55 logements en accession à la propriété.

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© Reichen et Robert et associés pour Demathieu-Bard Immobilier

Le promoteur Demathieu-Bard Immobilier a fait appel au prestigieux cabinet d’architectes Reichen et Robert et associés. Les bâtiments répondront aux critères les plus exigeants et matière de performance énergétique, faisant appel à des matériaux de qualité, pour une intégration optimale dans le paysage urbain de Senlis.

L’abécédaire de l’ÉcoQuartier

Pas moins d’une vingtaine de critères constituent le référentiel d’ÉcoQuartier créé en 2012 par le ministère du Logement. Ils répondent aux 3 piliers du développement durable : social, économique et écologique. En résumé…

B comme biodiversité urbaine

L’aménagement d’un ÉcoQuartier laisse une place importante aux espaces verts, pour préserver, restaurer et valoriser la biodiversité et la qualité des sols.

C comme circulations douces

Pistes cyclables, liaisons piétonnes, venelles : place à des circulations apaisées et sécurisées au cœur du quartier. Largement développés au sein des Jardins Brunehaut, ces aménagements seront également de mise dans l’ensemble des futurs îlots d’habitat de la seconde tranche de l’ÉcoQuartier.

D comme déchets

L’ÉcoQuartier offre des systèmes de gestion des déchets favorisant le recyclage et limitant la production de déchets. Les habitants y disposent notamment de points d’apport volontaire enterrés.

E comme eau

Les logements, locaux communs et espaces extérieurs sont conçus pour assurer une gestion qualitative et économe de l’eau.

H comme histoire

Senlis, ville bimillénaire, se doit d’être un exemple de préservation de son patrimoine historique. Le centre-ville est classé « Site Patrimonial Remarquable », de nombreux monuments historiques parsèment son territoire. Les projets nouveaux doivent partout être particulièrement soignés. L’ÉcoQuartier n’échappe pas à la règle et les projets sont soumis à l’examen de l’Architecte des Bâtiments de France.

I comme intégration

Un ÉcoQuartier doit s’intégrer au mieux à la ville existante, en proposant notamment une densité raisonnable et une approche architecturale à la fois moderne et complémentaire de l’identité urbaine existante.

P comme performance énergétique

Les bâtiments et locaux du quartier font tous appel aux techniques d’éco construction les plus avancées, garantissant des niveaux de consommation d’énergie faibles, répondant dès maintenant aux normes de demain.

V comme vie de quartier

Salle commune, équipements publics, espaces de loisirs tels que des jardins partagés etc : un ÉcoQuartier doit favoriser une vraie vie de quartier et son intégration dans le tissu urbain existant.

À savoir

Questions à Pascale Loiseleur, Maire de Senlis

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« Par le biais de cet ÉcoQuartier et de l’ensemble des programmes que nous accompagnons, nous faciliterons l’accès au logement des jeunes actifs des familles ou encore des seniors et améliorerons l’attractivité de Senlis ».

Vous avez vous-même pris l’initiative de créer cet ÉcoQuartier en 2014.
Pouvez-vous nous rappeler l’objectif global de cet ambitieux programme de rénovation urbaine ?

L’aménagement de ce secteur de la commune constituait, de toute évidence, l’une des opportunités majeures pour la reprise d’une dynamique démographique. Ces terrains, idéalement situés au cœur de notre ville, offraient une opportunité que je qualifierais simplement d’incontournable ; un espace unique pour créer un nouveau quartier établissant un lien entre l’héritage patrimonial de notre passé et les enjeux du XXI e siècle.

Prendre la responsabilité d’être le maire d’une ville comme Senlis, c’était à l’époque enrayer toute forme de déclin, renforcer l’attractivité de notre ville, en faire un modèle de développement durable dans ce territoire du sud de l’Oise, en lisière de l’Île-de-France. Il fallait donc engager une politique du logement à la fois volontariste et innovante.

Nous avons suivi un cap, celui de la qualité de l’habitat, de l’équilibre social et du développement économique, les trois piliers d’un cadre de vie équilibré pour Senlis.

2014-2022, près de dix ans auront été nécessaires pour concrétiser cette vision. C’est une durée habituelle pour ce type de programme ?

Lorsque l’on entreprend des projets destinés à redessiner le visage d’une ville ou d’un quartier, il faut, selon moi, éviter d’agir dans l’urgence et prendre au contraire le temps de la réflexion, de la concertation et du partenariat.

Vous avez également encouragé la mise sur le marché de logements en accession de catégorie intermédiaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est un élément essentiel de notre politique du logement. Il faut aujourd’hui développer une offre spécifique en direction des ménages qui n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété et qui n’ont pas accès aux différentes catégories de logements sociaux. Parce que la création de l’Écoquartier s’est faite dans le cadre d’un partenariat entre la Ville, les promoteurs et les propriétaires des terrains, nous avons pu commercialiser des logements en accession à un prix 30 % inférieur aux prix moyens du marché local, en ciblant les acheteurs éligibles au Prêt à Taux Zéro. Ce principe continuera à être appliqué à l’ensemble des programmes futurs, car nous voulons favoriser l’installation de jeunes actifs, proposer un parcours résidentiel complet aux habitants et améliorer ainsi l’attractivité globale de Senlis.

S’il fallait résumer en un mot la méthode que vous employez pour concrétiser vos choix d’aménagements et votre politique du logement…

Je choisirais le mot de partenariat. Qu’il s’agisse de cet ÉcoQuartier, ou encore de la requalification du quartier Ordener, c’est le travail commun de tous les acteurs du logement et de la rénovation urbaine qui porte ses fruits. L’adhésion de Senlis au dispositif Action Cœur de Ville, a, sur ce plan, joué un rôle moteur, en mobilisant les services de l’État, les bailleurs sociaux, le groupe Action Logement, les promoteurs, autour de nos projets. Seul le travail en partenariat peut aujourd’hui permettre à une commune de conserver la maîtrise de son développement et de surmonter les nombreux obstacles qui se dressent sur la voie de tout changement.

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Pose de la première pierre, le 19 septembre 2023.